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LA SEPTIÈME ROSE


YVONNE BEAUVAIS - MÈRE YVONNE AIMÉE DE JÉSUS. 1901-1951

 
 
 

 
 
 
 

C’est grâce à Mère Yvonne-Aimée-de-Jésus, une Augustine de Malestroit, en France, que nous avons connu Jésus, Roi d’Amour. 


JÉSUS, ROI D'AMOUR, JE CROIS EN TA MISÉRICORDIEUSE BONTÉ.


Jésus enfant venait dans ses bras après la communion. 

Et comme Mère Yvonne était une bonne artiste, elle a pu le peindre comme elle le voyait.

La prière au bas de l’image :« Jésus, Roi d’Amour, j’ai confiance en votre miséricordieuse bonté » est une prière miraculeuse. Cette inscription s’est réalisée sous les yeux de témoins émerveillés qui voyaient les lettres s’inscrire les unes après les autres sur une rose qu’Yvonne avait reçue. 

Mère Yvonne-Aimée disait de cette prière:

"Elle est douce, si forte, si pleine, cette petite invocation..."


"Cette invocation plaît aux malades et les console. Ils aiment, cette prière, parce que faisant appel à la Royauté du Christ, Jésus en son Amour, à sa Miséricorde, à sa Bonté, elle force en quelque sorte notre confiance et condense, en les résumant, nos invocations familières au Sacré Coeur."

C’est aussi pour cette raison que lorsque nous regardons Jésus, Roi d’Amour nous disons: « Ce n’est pas une image pieuse, mais une icône miraculeuse. »

Qui est donc cette religieuse cloîtrée qui a joué un rôle si important dans la guerre de 1939-45 au point d’être décorée par la Légion française? Qui est donc cette femme aux vertus héroïques dont le procès de béatification vient d’être réintroduit à Rome? 

Pour découvrir son impressionante histoire, continuons notre che
minement... 



 

Laissons Mère Yvonne parler elle-même:

"Je suis née le 16 juillet, le jour de la belle fête de Notre-Dame du Mont-Carmel. Je fus bien accueillie par maman, très mal par papa, qui me bouda 4 jours. Il aurait voulu un garçon et j'étais la deuxième fille (ma soeur Suzanne me précédait de 2 ans 1/2). Néanmoins, le cinquième jour, papa m'embrassa et je devins son " cher petit garçon manqué ". Je fus baptisée dès le 18, ondoyée plutôt, car le baptême n'eut lieu que 2 mois après. 


Toute petite, j'aimais déjà beaucoup la Sainte Vierge, et grand-maman m'a dit que souvent j'embrassais sa statue. Je me souviens qu'un jour, j'avais cinq ans, grand-mère me parlait de cette bonne Mère, elle me disait quel tendre amour elle avait pour nous et combien elle était belle et pure. Je devins alors toute triste à la pensée que je pourrais perdre ma pureté et je la suppliai de me garder blanche comme un lys.

Je suis née avec une quantité de défauts, mais je crois que, de tous, la colère était le dominant. Pour un rien, je trépignais et me roulais par terre. 





 Al’âge de neuf ans, elle écrit un « Pacte d’amour » avec le «Petit Jésus », en des termes surprenants pour une enfant de cet âge, et qui sera, sans qu’elle s’en doute alors, le programme de toute sa vie

 

"Ô mon petit Jésus, je me donne à toi entièrement et pour toujours. Je voudrai toujours ce que tu voudras. Je ferai tout ce que tu me diras de faire. Je ne vivrai que pour toi. Je travaillerai en silence et, si Tu veux, je souffrirai beaucoup en silence ; Je te supplie de me faire devenir sainte, une très grande sainte, une martyre. Fais-moi être fidèle toujours. Je veux sauver beaucoup d’âmes et t’aimer plus que tout le monde, mais je veux aussi être toute petite, afin de te donner plus de gloire. Je veux te posséder, mon petit Jésus, et te rayonner. Je veux n’être qu’à toi mais je veux surtout ta volonté."

 

Comme c'est beau n'est-ce pas ? 


Mère Yvonne Aimée pouvait rester très très longtemps à méditer cette parole de Jésus qu’elle trouvait inépuisable : « Ce ne sont pas ceux qui disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le Royaume des Cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père.»






A ses novices elle disait, dans la ligne des paroles précédentes : «Mes petites sœurs, l’amour est d’abord dans la volonté. »

Parmi les choses les plus étonnantes de la vie d ’Yvonne-Aimée il y avait les recherches d’Hosties profanées. Tout avait commencé en 1923 approximativement. Elle était jeune fille et assistait à la messe à Notre Dame des Victoires. Elle avait remarqué une personne qui ayant communié avait repris l’hostie, l’avait mise dans son sac et était partie.




 La jeune Yvonne-Aimée qui avait une foi immense en la présence réelle du Seigneur dans l’Eucharistie fut bouleversée. Elle fit des recherches durant deux jours et finalement retrouva et la personne et l’hostie que cette dernière avait emportée. C’était le début de ses recherches d’hosties profanées soit à Paris soit en ile de France. Une fois elle est allée jusqu’à Cologne pour rechercher une hostie profanée. Tantôt elle devinait la profanation des hosties, tantôt elle était avertie surnaturellement. Plusieurs fois par an toute sa vie, elle faisait ces recherches.




 Souvent, elle a été, par bilocation (le fait d'être à 2 endroits en même temps), dans différents pays du monde chercher les hosties qui pouvaient être profanées.

Le Père Labute, fort proche de Mère Yvonne-Aimée nous parle aussi à son sujet.


Oui, laissons ainsi le Père Labutte nous conter l'histoire dont il fut lui-même témoin le 16 Septembre 1941 à la Brardière:

Après le déjeuner nous sommes allés nous promener vers le petit bois .  Elle est restée là à prier dans l’ermitage et moi je me suis un peu éloigné. Et voici que vers 16 heures j’ai entendu Yvonne-Aimée pousser des exclamations.....comme quelqu’un qui assistait à un spectacle horrible et qui manifestait sa peine , son chagrin et son étonnement .






 Je suis arrivé en courant....elle continuait de s’exclamer, néanmoins les quelques paroles qu’elle laissa échapper me permirent de comprendre qu’elle suivait de loin une scène de profanation d’hosties. Deux hommes me dit-elle s’acharnaient sur une petite hostie .Oh , disait-elle , ils la piétinent , ils la percent avec un poinçon ...oh ! elle saigne !Je revois Yvonne-Aimée se redressant et disant à son Ange " ..va me chercher cette hostie , mon amour la réclame ! "Aussitôt nous avons vu elle et moi ,un grand trait de lumière qui passait au-dessus de nous semblant porter quelque chose de blanc...ce rayon est venu se poser sur un sapin...nous sommes accourus et avons trouvé, posée à la verticale sur une branche de ce sapin , une petite hostie percée en son centre et qui saignait....J’ai saisi cette hostie , ce n’est donc pas une hallucination , j’ai cueilli une feuille d’arbre en guise de corporal et j’ai placé dessus l’hostie .Et comme le montre la photo l’hostie se tient verticalement sur la feuille . Je l’ai transporté dans l’ermitage aux pieds d’une statue de la Sainte Vierge . Il y avait dans cet ermitage deux flambeaux et lorsque nous sommes entrés avec l’hostie miraculeuse  ces deux flambeaux venaient d’être allumés ! par qui ? Nous ne le saurons jamais !



Ce qui s’est passé , je ne l’oublierai jamais : je portai l’hostie saignant toujours , sur la feuille d’arbre , Yvonne-Aimée me suivait et tout le long du chemin nous chantions des hymnes au Saint Sacrement . (Plus tard)... Je vins pour adorer chez elle l’hostie profanée. Mère Yvonne-Aimée était déjà couchée, elle entrait dans une sorte d’agonie. À un moment donné, elle se pelotonna sur elle-même, poussa un gémissement et me dit : " Va vite chercher ta tante, je suis blessée au cœur ", puis elle retomba, étendue. Effrayé, j’allai chercher ma tante Jeanne. Viens, dis-je, parce que... oh ! son cœur saigne et elle te demande de venir mettre un linge.Ma tante accourut et posa directement sur le cœur de Mère Yvonne-Aimée un morceau de vieille toile blanche qu’elle retira quelques instants après et qu’elle me tendit : la plaie sanglante du cœur s’y était imprimée. On y distinguait l’ouverture horizontale des chairs et l’auréole du sang. Exactement la trace qu’aurait laissé un véritable fer de lance . Ma tante Jeanne examina la plaie et posa sur celle-ci un second linge qui s’imprima lui aussi. Le lendemain, au cours de la Communion de la Messe, je donnai à Mère Yvonne-Aimée l’hostie transpercée et sanglante .





 Plus tard, je compris le parallélisme des deux mystérieux faits de ce 16 septembre 1941 : une hostie avait été percée de façon sacrilège et elle avait saigné. Le soir, le " cœur " de Mère Yvonne-Aimée avait été lui aussi transpercé et il saignait. " Ce coup de lance, me suis-je dit n’était-il pas comme l’ouverture d’une source de grâces pour l’Eglise ? "



C'est très beau et si important dans notre cheminement.

 Poursuivons. Le voulez-vous ?

Nous aimerions citer aussi quelques passages du témoignage de l’évêque de Bayeux, Mgr François Picaud:




... Le Bon Dieu, en effet, a permis que je sois en relations suivies et très étroites avec elle (Yvonne Aimée), depuis 1923 jusqu’à sa mort, en 1951. 

...mon témoignage est basé sur une longue et fidèle intimité avec la Très Révérende Mère Yvonne-Aimée de Jésus. Cette longue intimité me permet peut-être de formuler un témoignage objectif et fondé en ce qui concerne ce que je ne crains pas d’appeler sa sainteté. Dieu, en effet, j’en ai la conviction, a favorisé d’une prédestination unique, Mère Yvonne-Aimée de Jésus, et dès sa prime enfance (j’en ai recueilli les preuves sur ses lèvres mêmes), Il l’a merveilleusement préservée du mal et favorisée de charismes extraordinaires. Ces grâces et faveurs surnaturelles se sont amplifiées surtout depuis une manifestation de l’élection divine, le 5 juillet 1922, qui marque une date capitale dans le développement de sa vie mystique. Manifestations extraordinaires de l’emprise divine sur Mère Yvonne-Aimée de Jésus, par centaines (j’en ai été le témoin direct): extases, parfums mystérieux, bilocations, apports inexplicables de fleurs, d’anneaux et de colliers, stigmates, connaissance intime des âmes, prophéties, etc. J’ai également, à maintes reprises, été le témoin de sévices diaboliques, portés à un degré de cruauté, que peut-être aucun saint n’a expérimenté dans l’histoire de l’Eglise.



Si impressionnantes et si nombreuses que soient ces faveurs extraordinaires, je n’en ferais peut-être pas une preuve décisive de sa sainteté, mais, en réponse à ces faveurs divines (et c’est là l’essentiel de mon témoignage), je crois pouvoir attester que Mère Yvonne-Aimée de Jésus a apporté un ensemble incomparable de vertus : vertu d’humilité, vertu de simplicité, vertu de droiture, vertu d’amabilité et d’exquises prévenances. Par-dessus tout, une foi intrépide, une espérance qu’aucune épreuve, qu’aucune déréliction (et Dieu sait quelles agonies elle a connues) n’ont ébranlée. Et charité inouïe qui fréquemment s’est exprimée dans cette prière qui traduit le fond de son âme:

 " Je voudrais, ô Jésus, vous aimer comme vous n’avez jamais été aimé. " 

Charité qui se traduisait aussi, non seulement par une acceptation des souffrances naturelles et extra-naturelles, mais par des souffrances volontaires qu’elle s’imposait, dans son désir d’expier les fautes des pécheurs et de sauver les âmes.

Ajouterai-je, comme confirmation à ce témoignage, concernant la sainteté personnelle de Mère Yvonne-Aimée de Jésus, l’extraordinaire développement du Monastère de Malestroit depuis qu’il a pris contact avec elle. En 1923, le Monastère comptait 41 religieuses, en 1951 il en comptait 102. Parallèlement à cet accroissement numérique, chacun a pu constater un progrès dans la vie religieuse des Moniales. Il n’est pas téméraire de penser que ces progrès sont liés à l’influence surnaturelle de Mère Yvonne-Aimée de Jésus.

... en mon âme et conscience, j’ai voulu vous dire, à toutes fins utiles, que l’ayant beaucoup connue, qu’ayant été étroitement mêlé aux différentes péripéties de son existence, je la considère comme une sainte, comme une très grande sainte. 

Voilà ce que fut le témoignage de Mgr Picaud. C'est superbe ! Et o combien cela nous donne envie d'être plus proche de Mère Yvonne Aimée dans la prière, et ainsi plus proche de notre Jésus Roi d'Amour.



Le plus admirable dans tout ce parcours est de voir qu'il existe plus d'un lien qui unit le Père Matéo Crawley et Mère Yvonne Aimée.



-Les deux ont été stigmatisés.

-Les deux ont fait connaître le Roi d’Amour à travers le monde.

-Les deux auraient eu tellement de choses à se dire mais ne se sont jamais rencontrés.

-Un jour, Mère Yvonne s’est rendue sur la rue Picpus, lieu de résidence du Père Matéo, dans l’espoir de le visiter. Le portier lui a appris que le Père Matéo portait douloureusement les stigmates ce jour là et ne pouvait avoir aucune visite.

Prenons maintenant un temps de silence et de réflexion, dans un profond désir que le Seigneur habite nos coeurs et que celui-ci nous éclaire sur la Volonté de Jésus Roi d'Amour pour notre vie. Ensuite, si nous le souhaitons, nous pouvons dire cette très belle prière qui nous vient des Soeurs Augustines de Malestroit: 




O Jésus, Roi d'amour, qui avez inspiré à votre Servante, Yvonne-Aimée. une participation généreuse à Votre tendresse infinie pour les âmes, une ardente dévotion envers la Sainte Eucharistie, une fidélité inébranlable à Votre service, daignez, nous vous en supplions, glorifier en elle tous vos dons, en nous accordant par son intercession la grâce que nous implorons avec confiance de Votre divine et miséricordieuse bonté.O Vous, qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l'unité du Saint-Esprit dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


BONNE MÈRE YVONNE, VIENS ADORER AVEC MOI